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Švicarski “Le temps” o referendumu i Derventi

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logo-le-tempsŠvicarski dnevni list “Le temps”, koji se štampa na francuskom jeziku, pisao je o prošlonedjeljnom referendumu, a svoje sagovornike je našao upravo u Derventi. Naime, osvrćući se na referendum, novinari “Le tempsa” dotakli su se ratne i današnje Dervente, a razgovarali su i sa direktorom Derventskog lista Čedom Vujičićem.

Originalni tekst možete pročitati OVDJE, a mi ga prenosimo kompletnog, iako na francuskom jeziku:

Les Bosno-Serbes défient Sarajevo

Les électeurs de l’entité serbe se prononcent dimanche par référendum sur la célébration de leur propre «fête nationale», malgré un veto de la Cour suprême de Sarajevo

Les rues de Derventa, dans le nord de la Bosnie, sont pavoisées de drapeaux de la Republika Srpska (RS), «l’entité serbe» d’une Bosnie-Herzégovine toujours divisée, et d’affiches appelant les électeurs à participer au référendum organisé dimanche. La consultation porte sur un prétexte apparemment trivial, le maintien du 9 janvier comme jour de la «fête nationale» de cette entité, une initiative jugée «anticonstitutionnelle» par la Cour suprême de Sarajevo.

Epreuve de force

Milorad Dodik, le président de la Republika Srspka, a choisi d’engager l’épreuve de force, et aucune pression, ni celles de Sarajevo, ni celles des diplomates européens, ne l’a fait reculer. Officiellement, les dirigeants serbes ne contestent plus l’existence d’un Etat de Bosnie-Herzégovine, mais ils voudraient réduire celui-ci au rang d’une vague coquille confédérale réunissant deux entités souveraines, la Republika Srpska et la Fédération croato-musulmane. A l’inverse, ceux de Sarajevo veulent renforcer les compétences de l’État central au détriment de celles des «entités»: cet éternel débat continue d’empoisonner la vie politique bosnienne, vingt et un ans après la fin de la guerre.

Ces derniers jours, alors que Moscou apportait un soutien appuyé au référendum, le ton est dangereusement monté, le ministre des Affaires étrangères de Serbie assurant même que Belgrade «défendrait» les Bosno-Serbes s’ils étaient militairement menacés par Sarajevo. Et Milorad Dodik a relancé l’hypothèse d’une sécession de la RS.

Carrefour stratégique

Derventa est un nœud stratégique essentiel de la Bosnie-Herzégovine: durant la guerre, cette ville reliait les deux segments territoriaux contrôlés par les forces serbes, les régions riches du nord-ouest et celles, montagneuses et déshérités, de l’est du pays. En 1991, la commune comptait 50 000 habitants, 42% de Serbes, 39% de Croates, 14% de Bosniaques et un nombre important de «Yougoslaves», issus le plus souvent de mariages «mixtes». Au début de la guerre, au printemps 1992, elle fut contrôlée par les milices croates du HVO, avant d’être reprise par les Serbes le 4 juillet. Chacun des deux camps a commis de nombreux crimes, dont beaucoup n’ont pas encore été jugés.

Cedo Vujicic a été blessé alors qu’il combattait dans les milices serbes. Soigné à Belgrade, il est revenu dans sa ville natale à la fin de l’année 1992. Ce journaliste a travaillé à la radio de la ville, et dirige désormais la rédaction de l’hebdomadaire local Derventske Novine. Plus qu’à la politique, il s’intéresse à la renaissance économique de la région. «Du fait de sa position géographique, Derventa a été le théâtre de combats farouches. A la fin de la guerre, notre ville était considérée comme la plus détruite de Bosnie-Herzégovine, et la reconstruction n’a pas vraiment démarré avant le milieu des années 2000.»

Petit «miracle économique»

Aujourd’hui, les séquelles de la guerre ne sont plus visibles, et la ville connaît même un petit «miracle économique», comptant le plus faible taux de chômage de tout le pays. En cause, l’installation de petites usines autrichiennes, hongroises ou italiennes, principalement dans les secteurs de la sous-traitance automobile et du textile. «Nous ne sommes qu’à 30 kilomètres de la frontière croate et de l’autoroute qui file vers Zagreb, puis l’Autriche et l’Allemagne. Notre second avantage comparatif est d’avoir une main d’œuvre bon marché et bien formée», explique Cedo Vujicic. De fait, dans ces nouvelles entreprises, les salaires ne dépassent jamais 150 à 200 euros par mois, tous les contrats sont précaires et le droit du travail ne semble pas exister.

La commune ne compte plus que 30 000 habitants, à plus de 85% serbes. «Les Bosniaques [musulmans] sont un peu revenus. Les Croates beaucoup moins: ils ont une patrie de réserve de l’autre côté de la frontière. Les jeunes préfèrent aller chercher du travail à Zagreb. Ici, il n’y a plus que des vieux comme moi, qui attendent de mourir», explique Vesna, à la sortie de la messe célébrée devant une maigre assistance dans l’église catholique récemment reconstruite.

Des communautés qui se distancient

Devenir une banlieue manufacturière de l’Autriche ou de la Hongrie est un épilogue pour le moins ironique au rêve perdu de «Grande Serbie», mais qu’espérer de mieux dans une Bosnie-Herzégovine où le chômage frappe toujours près de la moitié de la population active? Dans sa jeunesse, Cedo Vujicic militait au Parti radical serbe, la formation ultranationaliste de Vojislav Seselj, mais il se défend aujourd’hui de professer le moindre nationalisme.

D’ailleurs, souligne-t-il, son adjoint au journal – et meilleur ami – est Bosniaque. Néanmoins, il votera sans hésiter dimanche, «comme tous les Serbes de Derventa, assure-t-il. Ce n’est pas un référendum contre la Bosnie-Herzégovine, mais un vote pour faire respecter nos droits», veut-il croire. En réalité, il est toujours bien plus long, depuis Derventa, de rejoindre Sarajevo que Zagreb ou Belgrade, et Cedo Vujicic avoue qu’il ne se rend presque jamais dans la capitale d’une Bosnie-Herzégovine dont les différentes communautés ne cessent de s’éloigner les unes des autres.

Le temps

 

 

PODIJELI

1 komentar

  1. Postovana redakcijo.
    Dali ste vi uopste procitali ovaj clanak i dali ste razumjeli sta u njemu pise.
    O kojem “dobrom glasu” vi govorite. Objavite prevod ali kvalitetan prevod pa cete vidjeti slijedece:
    Oni pisu o tome kako se Derventa oporavlja od rata i kako tu dolaze mnoge firme iz Austrije Italije itd, ali da ljudi rade za 150 do 200 Eura.
    Znate li vi sta to za Svicarce znaci. Gola sirotinja. Afrika. Tu nema nista pozitivno.
    Sto se tice referenduma oni pisu o ljudima obucenim u srpske zastave i o nelegalnom referendumu koji je osudjen od strane ustavnog suda BiH i od medjunarodne zajednice. Nista dobro oni u ovom clanku nisu rekli o tom referendumu.
    Naprotiv, spominju Milorada Dodika kao nacionalistickog vodju i td.
    Citirajurazgovor sa nekom Cedom Vujicicem za koga kazu da je nekada bio clan ultranacionalisticke radikalne stranka.
    Za nekoga ko zna francuski i zivi u Svicarskoj ovaj clanak ne sadrzi nista dobro o Derventi.
    NAPROTIV.
    Sta ste vi dobro nasli u ovom clanku???

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